Novembre au Japon, c’est la saison des érables. Et comme pour les cerisiers en fleurs au printemps, les japonais vont observer les arbres et leur splendeur écarlate.
Ici, dans la partie sud du Japon, la majorité des érables visibles sont des érables plantés dans des temples, des parcs ou autour des châteaux. Mais dans le nord du Japon, il existe des forêts d’érables sauvages. Jusqu’ici je n’ai pu voir que quelques photos absolument magnifiques sur des brochures touristiques mais j’espère pouvoir y aller un jour.
Dans le nord du département d’Okayama il y a aussi une ou deux petites vallées réputées pour la beauté de leur paysage d’automne. Malheureusement, il faut une voiture pour s’y rendre. Je crois qu’il y a un bus, mais à première vue c’était un peu compliqué donc je suis allée à Tsuyama, une petite ville dont le château est entouré d’érables et qui dispose d’une gare. A voir la brochure que j’avais récupérée au centre touristique d’Okayama, le spectacle en valait la peine. Je n’ai pas été déçue.

carte tsuyama
Me voilà donc partie de bon matin pour Tsuyama depuis la gare d’Okayama. Il s’agit d’une ligne de train régulière, Tsuyama étant un nœud ferroviaire dans la partie montagneuse au nord du département. Il faut quand même environ une heure pour faire 60km sur la petite ligne de chemin de fer à voie unique et non électrifiée. Mais il y a un train toutes les demi-heures environ. Prix du voyage depuis la gare près de chez moi 1240 yens soit environ 9.80€ pour un aller.
Il fait un temps magnifique, j’ai de la chance.
J’ai profité du voyage pour vous faire un petit film de la campagne japonaise.
Ce que j’aime avec la forêt japonaise c’est qu’il y a des arbres à feuilles persistantes en plus des bambous donc, même en hiver, le paysage reste relativement vert et donc parait moins triste.
Je m’installe donc dans le train surchauffé et les problèmes commencent. Déjà, j’ai oublié de prendre une bouteille au distributeur en montant dans le train. J’ai déjà soif et le chauffage à fond ne va pas m’aider. Ensuite, je suis allergique à la poussière et les vieux chauffages qui soufflent de l’air comme celui dans le train ne sont en général pas mes amis… Déjà que j’ai la gorge sèche (je sors d’une angine), si ma gorge se dessèche encore plus et que je suis prise d’une quinte de toux, je n’ai rien à boire pour la faire passer. Je vais donc m’appliquer pendant une heure à ne respirer que par le nez et à ne surtout pas ouvrir la bouche. En espérant ne pas me chopper une allergie à cause du chauffage (oui, je vis dangereusement. Palpitant n’est-ce pas ? ^_^).

Une fois la plaine d’Okayama derrière nous, le train progresse tranquillement de petite vallée en petite vallée via de nombreux tunnels. L’archipel japonais étant en effet très montagneux, à part peut-être à Hokkaidô la grande île du nord, ici point de grands espaces à perte de vue. Jamais. Ni de coins réellement déserts à moins de s’enfoncer très profondément dans la montagne à pied. Mais si vous suivez les voies ferrées où les routes, il y aura toujours quelques habitations dans les petites vallées traversées, l’espace étant restreint pour les hommes.
Au final le voyage se passe bien. Je saute néanmoins sur le premier distributeur de boisson croisé en descendant du train pour étancher ma soif avec un bon thé vert bien chaud (les distributeurs de boissons au Japon vendent des canettes et bouteilles chaudes ou froides).
Me voilà donc à la gare de Tsuyama. J’ai environ 10-15 minutes à pied pour rejoindre le château qui se trouve dans la même avenue centrale que la gare. Facile.

itinéraire château de tsuyama
Effectivement, je trouve le château sans problème, d’autant plus qu’il est situé sur une hauteur qui domine toute la plaine, il est donc visible de loin. Et, étant le principal monument de la ville, il est également bien indiqué depuis l’avenue.
A moi le festival des érables !