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Mon installation au Japon a été très simple : mon amie Micci, en plus de me proposer le job, m’a demandé si je ne voulais pas habiter avec elle et sa fille de 5 ans, Mimi (que j’avais aussi rencontrée en France) puisqu’elles sont revenues au Japon en juin de cette année. N’ayant jamais fait de coloc’ de ma vie (et étant d’un naturel plutôt solitaire en ce qui concerne le logement), j’ai un peu hésité. L’autre solution était que mon employeur pouvait me louer un appartement.

Ce qu’il faut savoir c’est qu’au Japon il est très difficile pour un étranger de pouvoir louer un logement (c’est d’ailleurs souvent noté sur les annonces de location : pas d’étranger). Il faut obligatoirement un garant japonais, à savoir un japonais de votre entourage ou bien votre employeur. Et ça coûte également plutôt cher rien que pour obtenir une location. Chez nous, le mois de caution c’est de la rigolade. Au Japon, il y a la caution plus le cadeau au propriétaire afin de le remercier de te louer son bien (argent que, bien entendu, tu ne revois jamais, contrairement à la caution). Un à deux mois de loyer quand même. C’est pour cela que dans les très grandes villes (genre Tokyo, Osaka…) il y a des agences spécialisées dans la location d’appartements aux étrangers.

J’ai donc opté pour la solution de la coloc’. Premièrement (par ordre d’importance dans ma décision) parce que vivre avec une japonaise ça veut dire possibilité de parler japonais tous les jours et, pour progresser, c’est essentiel. Deuxièmement parce qu’elle a loué un appartement situé à 10 minutes à pied seulement de l’école où je travaille. Et, troisièmement, parce que (et c’est important aussi), elle me demande un loyer charges comprises (et sans aucune participation aux différents frais d’entrée) défiant toute concurrence.

C’est un appartement trois pièces, dont je vous reparlerai plus en détail dans un autre post, et j’occupe l’une des chambres. J’avais dit à Micci que j’avais besoin simplement d’un lit, d’un bureau et d’une chaise et donc elle a trouvé ça pour moi (même si le lit est un matelas au sol, il est confortable, ça me va très bien). Je dispose d’un placard à la japonaise, c’est à dire tellement grand que je pourrais le sous-louer à quelqu’un, de tout le matériel pour étendre mon linge sur le balcon et d’un climatiseur qu’elle a fait installer spécialement pour moi aussi (quand je vous dis que Micci est une perle !). Car il faut savoir que le climatiseur est indispensable au Japon l’été : de juin à août, voire septembre, c’est 30 degrés minimum et humide, et les bâtiments japonais n’ont aucune isolation (tu rentres chez toi le soir en été, il fait 35, c’est un four).

Je suis donc simplement arrivée, j’ai posé mes deux valises et mon sac à dos (paye tes 50 kg de bagages…) après les avoir montés à pied sur deux étages (hé oui, petit immeuble de deux étages, pas d’ascenseur !) et je me suis immédiatement sentie chez moi.
Bon, d’accord, je me sens en général tout de suite chez moi là où je décide de poser mes valises, ce qui me facilite la vie, c’est sûr !

Ma nouvelle vie à Okayama pouvait commencer.

*la photo a été prise de l’école dans laquelle je travaille. C’est donc une partie de mon quartier.